Raquette Nue à la Servelle de Brette

Samedi 8 mars, Francis, Jacques-Marie et moi sommes bien décidés à chausser les raquettes.

Destination La Servelle de Brette.

Le But Saint Genix qui pointe à la même altitude en face de nous et encore bien blanc malgré cette deuxième journée fortement ensoleillée. Décidés à ne pas manquer cette occasion, nous prenons la direction du Col de Pennes sans plus attendre. Du col, nous marquons une halte pour observer l'enneigement et décider quel sera notre point de départ parmi les 3 hypothèses envisagées.

De la montagne d'Aucelon à la montagne de Praloubeau.

 

C'est donc du village d'Aucelon que nous partirons.

Le temps de se chausser et de se vêtir chaudement, de fixer les raquettes au sac à dos et nous voilà arpentant une ruelle qui monte vers le haut du village avant de prendre un sentier entre buis, genêts et pierres sèches foulé par les pieds de vaches et abondamment garni de bouses.

Ces vaches, nous les trouvons un peu plus haut dans un pré. De petite taille, à poils longs et sans cornes, elles sont de race Écossaise, les Highland. Rustiques et robustes, elles contribuent à l'entretient des prairies de montagne, elles produisent une viande de qualité. Nous les retrouverons un peu plus bas au retour ... pour la photo de faille !

Nous arrivons sur une piste forestière, plus large et ensoleillée. Étant réchauffés pas la montée que nous venons de faire et maintenant loin des habitations, nous pouvons nous dévêtir et profiter pleinement de l'accueil que nous offre la nature.

Quelques plaques de neige apparaissent autour de nous, tantôt fondante, tantôt gelée et craquante sous les pieds, pour devenir progressivement uniforme et poudreuse.

La couche s'épaissie, et malgré encore quelques pierres qui émergent de la surface, nous chaussons nos raquettes. Pour Francis c'est une première expérience mais l'habitude de marcher ainsi est vite prise.

Nous progressons entre pins et larges étendues de neige qui devient de plus en plus profondes.
Le soleil face à nous force les contrastes à l'extrême pour que seules nos silhouettes apparaissent au coté de celles des arbres.

Seules nos traces, souvent entre-coupées par celles des animaux sauvages, attestent de la présence humaine. Le silence n'est rompu que par nos voix, le chant des oiseaux ou un avion qui passe haut dans le ciel.

Après avoir passé la bergerie de Champ Reynier, cette immensité de blancheur, seulement rompue pas quelques arbres éparpillés ça et là, comme un mirage nous laisse croire que le sommet est tout proche.

Pensant éviter de descendre dans un vallon pour remonter ensuite, j'oblique sur la gauche à flanc de colline alors que Francis et Jacques-Marie poursuivent droit vers un parcours qui semble plus pentu. Nous nous éloignons sensiblement les uns des autres, à nous perdre de vue quelques instants.

Seuls dans cette étendue, nous pouvons observer à loisir la beauté de ce paysage. C'est un bonheur immense qui nous envahit presque à atteindre une certaine euphorie.

Ici même, la terre semble se terminer devant nos pas.
L'épaisseur de neige est maintenant de 60cm, nos pas s'enfoncent profondément malgré les raquettes. Bientôt 4 heures que nous marchons sans relâche. La fatigue se fait sentir, la respiration est forte, le rythme cardiaque augmente … il faut ralentir notre allure.

Au milieu de cette vaste étendue, 2 skieurs passent à une centaine de mètres devant moi sans me voir, puis un troisième bien plus bas. Ils ont certainement atteint le sommet depuis le hameau de Brette.

Alors que Jacques-Marie est déjà au sommet, 15 mn plus haut, je rejoins Francis pour un casse-croûte bien mérité à plus de 1600 mètres d'altitude.

Après ce moment de repos, cet à mon tour de gravir le sommet. À quelques dizaines de mètres d'y arriver une voix de femme attire mon attention, 3 personnes sont là entrain de manger.

Étant nu, je rebrousse chemin. Jacques-Marie les avait aperçu un peu en contre-bas, sur l'autre versant, ils sont certainement montés par Jonchère.

La vue en contre-bas, sur les champs et les quelques maisons de Brette est impressionnante. Puis les montagnes et les vallées que je ne saurais pas identifier s'échelonnent au loin jusqu'aux 3 Becs qui se couvre d'une brume légère.

La descente étant moins pénible, Jacques-Marie ôte ses raquettes et court en s'enfonçant profondément dans la neige souple. Heureux comme des petits fous en pleine forme, c'est à mon tour de courir dans cette poudreuse mais en gardant les raquettes aux pieds. Francis, lui, continue à descendre plus sagement !

La neige nous éclabousse les fesses qui rougissent … pas de honte, mais de froid et un peu brûlées par la réverbération du soleil.
Sept heures de nudité totale, quelle journée merveilleuse nous venons de passer et qui restera longtemps gravée dans nos  esprits.

Nous espérons que certains nous rejoindrons dans ces escapades, mais aussi en famille pour des promenades plus tranquilles.
Le printemps est là dans quelques jours et la nature va s'embellir le fleurs de mille couleurs et mille parfums.

Une vidéo de 5mn retrace cette sortie dans la neige.

Je vous invite aussi à regarder le compte-rendu de Jacques-Marie.

Bernard.



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Plume

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Commentaires

  • Pierre Viaud
    • 1. Pierre Viaud Le 21/04/2014
    Bonjour.
    Merci pour ce beau compte rendu et ces belles photos. Le site est très bien fait. Bravo.
    Pierre

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