La Brette, Col l'Esquife, la Roanne

Envie d'une randonnée un peu physique, nous sommes 3, ce samedi 14 septembre, à nous retrouver à proximité du pont sur la Roanne, au départ de la route d'Aucelon.

Gros rochers et vasque profonde

Venus de lieux divers assez éloignés les uns des autres, ou repartant dans des directions opposées, c'est chacun avec son véhicule que nous nous retrouvons ici … pas très éclo tout ça dans cette société de consommation à outrance … mais nous partons maintenant pour plus de 6 heures de forte dépense énergétique non polluante !

Seulement vêtus de nos chaussures et de notre sac à dos, nous cheminerons dans un silence seulement troublé par nos bla bla bla et par le bruit de l'eau qui s'écoule entre les cailloux.
L'eau étant encore fraiche, Thierry préfère suivre le sentier qui longe le cour d'eau, tantôt à droite, tantôt à gauche, jusqu'aux gros rochers qui forment de belles vasques pour se baigner …

Euh ! encore trop froid pour le moment. À partir de là, plus de sentier, nous ne sommes qu'à mi-parcours, et il faut bien continuer les pieds dans l'eau, ou passer de cailloux en cailloux jouant de notre équilibre.

Le castor !

Un trou plus profond nous fait hésiter, devons-nous passer à droite dans les broussailles, ou à gauche sur une étroite lame rocheuse ?

Quelque chose attire notre attention : d'abord des bulles remontent en surface, puis une forme étrange, brunâtre, apparait immobile à la surface de l'eau et ensuite de déplace lentement en décrivant des cercles. Une tête émerge, c'est un castor, assez gros et peu farouche … c'est peut-être une femelle qui surveille sa progéniture ?

Nous prenons tout notre temps pour l'observer et prendre des photos, je devrais dire pour nous observer réciproquement parfois à moins d'un mètre. Un plongeon brutal éclabousse, propulsé par sa large queue plate, il disparait sous l'eau pour réapparaitre un mètre ou 2 plus loin.

Nous le chahutons en lui envoyant quelques petites pierres, nouveau plongeon et retour à la surface.

Il semble prendre part à ce jeu (je devrais dire "elle"), à moins que ça ne l'agace, à voir ses plongeons de plus en plus énergiques !

Mais toujours là, à ne pas fuir alors que nous sommes en pleine mi-journée.

Poursuivant notre cheminement, nous choisissons un coin ombragé pour prendre notre casse-croûte, avant de quitter ce ruisseau pour la terre ferme.

Passage du Col l'Esquife

D'abord une plantation, puis un ancien chemin en épingle à cheveux sur lequel les pins qui avaient poussé en plein milieu viennet d'être fraichement coupés. Nous ressentons à présent une forte chaleur qui contraste avec le parcours aquatique.

Nous cherchons une vague trace faite les années précédentes, qui commence à monter en zig-zags sur un terrain caillouteux où la végétation est peu dense. Nous nous enfonçons ensuite sur notre droite, sous un couvert plus épais pour retrouver une piste au droit de la pente ; 40%, oui, ça grimpe maintenant très fort et la sueur coule sur nos visages. Cette montée de presque 1 Kilomètre est épuisante et semble interminable.

Nous voilà à présent au Col l'Esquife, une légère brise nous rafraîchit pour un instant, et c'est maintenant la descente vers la Roanne, avec quelques passages tout aussi pentus fortement ensoleillés sur ce versant Ouest de la montagne ; la chaleur semble s'amplifier encore.

Le village de Pradelle apparait bien bas au-dessous de nous …

Une pairie aux herbes sèches, un chemin d'exploitation puis une maison sur notre droite pour l'instant inhabitée, et encore une descente un peu raide avant de nous retrouver au bord de la Roanne. Les maisons du village sont toutes proches mais nous ne sommes pas en vue et pouvons rester nus.

Le retour par les Gorges de la Roanne

Habituellement, arrivés ici ou peu après, un joli trou d'eau nous accueillait pour un rafraichissement bien mérité, mais cette année le cours d'eau est pratiquement à sec, même plus de trous, tellement le lit de la rivière a été bouleversé par les orages de cet hiver, laissant plutôt de gros cailloux moins agréables pour marcher, à la place d'un gravier grossier.

Peu à peu nous retrouvons de l'eau, bien que claire, elle est envahie par des mousses filantes et glissantes, peu attirantes pour s'y tremper. Puis dans le passage le plus étroit et ombragé entre les falaises, nous trouvons une eau claire et limpide sur un fond de gravier, bien plus agréble pour la baignade, bien qu'un peu plus fraiche. Cet espace est magnifique avec ses grandes falaises verticales, colorées en ocre-jaune, rayées de grandes trainées noires ou bleues.

On peut observer des concrétions telles que dans des grottes, souvent endommagées par les intempéries, crées par les suintements de le long des parois. Puis un phénomène géologique particulier : Des parois verticales sur lesquelles des traces lissées bien nettes qui attestent des glissement entre les couches encore malléables à l'époque de leur formation, alors que les strates sont disposées à l'horizontale.

Nous retrouverons après des eaux qui s'assèchent progressivement, jusqu'au confluent avec la Brette.
Nous retournerons à nos voitures sans avoir fait la moindre rencontre, alors qu'habituellement ces 2 ruisseaux sont très fréquentés. Les vacances sont terminées, mais plus, le manque d'eau a dû dissuadé les touristes.

Texte de Bernard.
Photos de Didier.



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Plume

Castors Ruisseau de Brette Col l'Esquife Gorges de la Roanne

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