À la recherche du rocher percé

Ce jeudi 10 avril nous partons, Francis et moi, à la découverte d'un sentier qui ferait le tour des rochers de Saint Michel et des rochers des Blaches. Le but initial et d'approcher le rocher percé au-dessus de Pennes-le-Sec qui est visible depuis le plateau de Rimon. Mais nous recherchons aussi de beaux parcours accessibles par tous et en famille.

Boucle des Gravelles - Trou dans le Rocher des Blaches.
Nous tentons une première approche par un chemin forestier qui prend dans une épingle à cheveux en dessus du col de Pennes, mais il ne nous mène pas loin.

C'est plus bas, sur la route avant Pennes-le-Sec, que nous emprunterons le sentier qui monte vers le site d'escalade de Saint Michel. La pente est très raides dans les caillasses qui roulent sous nos pas, nous progressons lentement et marquons des pauses à plusieurs reprises.

Malgré la fraicheur du matin l'effort intense nous réchauffe rapidement et déjà à une centaine de mètres de la route, nous quittons nos vêtements. Arrivés au pied des rochers qui se dressent majestueusement devant nous, je prends quelques photos.

Nous reprenons notre ascension toujours aussi dure au Nord des rochers du Château et arrivons après une heure de marche dans une prairie fleurie et très parfumée qui forme un col. Mi-ombre, mi-soleil et peu venté, cet endroit et idéal pour faire notre pause casse-croûte.

Des tuiles romaines (voir commentaires ci-dessous) émergent des herbes et marquent l'emplacement d'une ancienne construction agricole.

Juste en dessous, les agreniers en fleurs (nom occitan du prunelier couramment employé dans la Drôme) marquent probablement les prairies dans lesquelles broutaient les troupeaux de moutons.

Un chêne majestueux en bordure de champ, peut-être planté lors d'un évènement important tel que ça ce pratiquait à l'époque, une naissance ou une fin de guerres, dresse ses branches encore dénudées vers le ciel. Malgré l'isolement de ce lieu, des habitants y vivaient ; par quel chemin accédaient-ils  à ces lieux escarpés ?

Un sentier ombragé sous les fayards et les épicéas est bien marqué par la fréquentation des randonneurs. En pente douce, il dégage de temps à autres la vue sur la côte aride "Des Dévers", puis sur le village de Rimon que surplombe le but de La Tour à 1134m.

Et là, à peine plus loin, une lueur entre les branches serrées attire notre attention. C'est un orifice en plein milieu du rocher, à travers lequel passent les rayons du soleil. Une semaine ou deux plus tard le feuillage des arbres nous l'aurait caché.

Nous escaladons avec prudence une cinquantaine de mètres de rochers instables pour prendre une photo, trophée de notre balade.
On peut deviner à la verticale du trou un oeil qui veille sur l'immensité tranquille des montagnes !

Le sentier très agréable nous fait découvrir les impressionnants rochers des Blaches sous différents angles, c'est une merveille qui se déroule devant nos yeux.

Puis il monte en pente légère par 6 ou 7 lacets vers le Pas des Gravelles d'où l'on peut admirer le village de Pennes-le-Sec, la Vallée de la Roanne, et plus au loin le hameau de Brette et la montagne de la Servelle.

Presque avant le passage du col, une nouvelle cavité se découpe dans la paroi rocheuse, elle débouche entre deux lames verticales. Nous prenons à présent la descente vers Pennes-le-Sec sous un soleil brûlant, en plein versant Sud-Ouest.

À mi-pente, un cairn marque la verticale du trou dans le rocher des blaches. Nous y accédons à travers des gravelles et atteignons un petit gouffre au fond duquel s'ouvre le trou découvert précédemment depuis le versant Nord. Puis à quelques mètres sur la gauche, plus proche de la crête, le trou visible depuis Pennes-le-Sec.

"Des trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous" ... nos roches calcaires des Alpes dont certaines parties sont plus tendres ont été creusées par l'érosion et présentent de multiples cavités. La multitude de parois rocheuses et de grottes offre aux alpinistes et aux spéléologues un large choix de  sites à explorer.

Cette balade un peu dure il est vrai, faite pour notre plaisir, nous a permis d'identifier un parcours de toute beauté, bien plus facile, que nous ferons en groupe à l'automne, lorsque le soleil faiblira.

Bernard.

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Plume

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Commentaires

  • Bernard Dato-Actis
    La fabrication des "tuiles romaines" remonte à plusieurs siècles. Elles étaient fabriquées sur place, près de leur lieu d'utilisation, avec les argiles locales, ce qui explique leur différence de coloration et de qualité. On peut encore apercevoir un ancien four de tuilerie dans les talus rongés par la Roanne, en aval de Saint Benoit.
    Avant séchage et cuisson, ces tuiles étaient mises en forme sur les cuisses des ouvrières, ce qui explique leur profil très irrégulier. Au cous de leur manutention elles pouvaient être encore déformées … les observer suffit à raconter leur mode d'obtention.
    On les trouve toujours dans le Diois, couvrant des cabanes dans les champs ou sur des appentis accolés à des habitations. Elles sont encore recherchées pour leur aspect rustique malgré leur fragilité.

    Aujourd'hui, les "tuiles canal", de fabrication industrielle les remplacent. Mais de couleur et de forme parfaitement régulière, elles en ont perdu le charme et la nostalgie.
    On les trouve sous le nom de " tuile ronde" ou "tuile creuse" à cause de leur forme, ou aussi sous le nom de "tige à botte".

    Les maisons romaines étaient, elles, recouvertes de grandes tuiles plates appelées "tégulas". Parfois le recouvrement des tégulas entre elles se faisait à l'aide des tuiles romaines. On en trouve fréquemment en faisant des fouilles archéologiques dans le Diois.

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